DON’T ASK

Textes – Voix – Musique – Dessins // 2026

Projet croisant écritures, musique, voix parlée-chantée, et travail graphique, DON’T ASK est le fruit d’une recherche de plusieurs années.

Autour des multiples figures du tueur en série, Galaad Le Goaster a rédigé une suite de chroniques.

En résonance, Vincent Peter propose un contexte sonore et musical, et Corentin Hamel – dessinateur et plasticien – crée un prolongement graphique. Histoire de donner chair aux mots et de donner corps aux voix des personnages qui se croisent dans ce récit polyphonique.

Ensemble, ils revisitent les questions de violence, d’appartenance à la communauté, de solitude et d’incertitude. Des paysages, des climats, des accalmies, des basculements meurtriers viennent nourrir un ensemble d’histoires racontées à la première personne.

AU COEUR DU PROCESSUS : DES CHRONIQUES QUI REVISITENT L’IMAGINAIRE AMÉRICAIN

Au cœur du projet DON’T ASK, nous nous attachons à prendre la figure du tueur en série américain comme objet de recherche, sans pour autant accentuer la dimension maléfique qui lui est souvent accolée. Il s’agit plutôt de traiter différentes formes de violences (domestiques, sauvages, ritualisées, sans mobiles apparents, …) en les intégrant dans un contexte plus large que celui du psychisme du personnage (environnements familiaux, urbains et sociétaux générateurs de tensions dramatiques).

Le travail d’écriture mené par Galaad Le Goaster se partage entre productions de chroniques (tirant vers la nouvelle littéraire, donc sur une temporalité plutôt étirée) et de chansons (alternances de couplets et de refrains sur une durée relativement courte).

Lointainement, ce projet s’inscrit dans la longue tradition des murder ballads. Les écrits sont très majoritairement en anglais et s’appuient sur les spécificités de cette langue plutôt monosyllabique (jeux sur les rythmicités, les prosodies et les articulations).

L’usage de l’anglais permet aussi de convoquer un arrière-plan métaphorique, culturel et historique, et des formes d’imaginaires et de récits liés à la culture américaine (l’origine de la violence, le rapport à la loi et à la sauvagerie, l’appréhension du territoire – frontière, nomadisme, wilderness -, la solitude et la communauté, …).

Musicalement, une atmosphère d’Americana infuse chacune des chroniques et on peut y retrouver certains accents blues, folk ou country. L’usage du spoken word, présent de manière transversale dans toutes les musiques populaires américaines (blues, gospel, slam, cajun, …), influe aussi sur la rythmicité et la couleur de l’ensemble.

Nous travaillons dans une tension permanente entre voix et guitare, en proximité continue, dans une intimité et un esprit proche du rock alternatif, avec des textures et des matériaux, aussi, d’influences plus expérimentales.

En contrepoint des ambiances qui se dégagent des chroniques, le travail graphique offre une autre entrée dans l’univers des personnages, en s’appuyant sur les environnements dans lesquels ils évoluent et les motifs récurrents qui peuplent leurs quotidiens.

Projet modulable, DON’T ASK se déclinera en concert, en installation, en lecture musicale, en dispositif performatif, en roman graphique et musical.

Extrait :

“The first act of the evening, you say, was just tremendous,

And the second act appeared to be a disaster.

Retrospectively, I only see one first tremendous act that lasted all night long.”

  • Conception, textes & chant : Galaad Le Goaster
  • Création musicale, guitares et effets : Vincent Peter
  • Continuité graphique : Corentin Hamel
  • Regard extérieur : Marjorie Burger-Chassignet
  • Administration et production : Tanguy Cochennec